Elle scintillait dans le ciel, guidant les marins ivres vers une terre promise. Le radeau ne glissa plus, écorché vif sur tout son flan. Le rire de la méduse s'interrompit, étouffé par la folle panique qui s'emparait de l'équipage. Dans leur sommeil, gentiment glissés par dessus bord, ils ne purent saluer celle qui les accompagna des nuits entières.
Rescapés de ce festin cannibale, ils ne reconnurent pas leurs semblables. Survivre. Coûte que coûte.
Un sang inodore, échappé de ce corps spongieux, se répandit dans le ciel comme un appel à l'aide. Mais la méduse, resta seule, un volupté insignifiant dans cette brume envoutée. Son dernier souffle, si léger, entama la tragédie.
